Chapitre 6 Le long voyage
Il est deux heures du matin : Une Rolls-Royce arrive sur un aérodrome, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Paris. Deux ombres descendent de l'automobile et traînent un corps jusqu'à un bimoteur sur la piste.
Quelques minutes plus tard, l'avion décolle. Un des deux hommes est assis dans la cabine de pilotage. L'autre observe une carte de navigation aérienne. Le pilote semble préoccupé:
Comment va le garçon?
Il dort encore. Il ne se réveillera pas avant l'atterrissage à Gizeh.
Tu n'as pas exagéré la dose de somnifère au moins?
Mais non, ne t'inquiète pas, j'ai l'habitude !
Tu as l'argent?
Oui ! Je suis passé à la banque mais je n'ai que des billets de cent.
Es-tu sûr que notre contact en Égypte est informé de l'heure de notre arrivée?
Oui. Il sera devant l'aérodrome avec les dromadaires.
Des dromadaires? Nous n'allons pas à la pyramide en voiture?
Non, nous devons rester discrets...
Il est deux heures de l'après-midi quand Simon ouvre les yeux. Il ne sait pas où il se trouve. Il réalise rapidement qu'il est attaché avec des cordes sur un dromadaire, qu'il a mal à la tête et qu'il a très soif. Seule consolation: il n'a plus les yeux bandés. Autour de lui, le désert de sable s'étend à l'infini. Devant lui, également sur des dromadaires, il reconnaît deux des hommes qui l'ont kidnappé à Paris. Les dromadaires avancent sur la piste dans un silence pesant, sous un soleil de plomb.
Simon scrute l'horizon derrière les dunes de sable et distingue des blocs de pierre pointus. Il réalise que ce sont des pyramides et qu'il se trouve en Égypte.
Arrivés à proximité des pyramides, les deux hommes cachent les dromadaires derrière une dune et font descendre Simon.
Nous sommes arrivés. C'est ici que nous passerons la nuit.
Tiens, bois un peu d'eau !
Merci, monsieur. Mais expliquez-moi pourquoi je suis ici, en plein désert !
Tu sais bien pourquoi ! Quand nous serons devant le mur, demain, tu seras obligé de parler.
Mais, je vous assure que je ne sais rien !
Tu connais le secret de Kheops. Tu l'as découvert dimanche matin dans le jardin des Tuileries.
Ce n'est pas possible. Dimanche matin, je n'étais pas aux Tuileries mais à mon cours de tennis !
Tu mens. Nous t'avons vu prendre le dé et nous t'avons vu aussi rentrer chez toi.
Pendant que les deux bandits installent la tente, Simon réfléchit. Il est perplexe. Puis, il réalise que ses hommes le confondent avec son frère jumeau. En effet, Christophe a l'habitude d'aller dans le jardin des Tuileries le dimanche matin.
Quel quiproquo ! Malgré sa situation dangereuse, Simon préfère ne rien dire.
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