Chapitre 3 La captivité
Quand Simon se réveille, il lui semble qu'il fait nuit. En réalité, il ne voit rien parce qu'il a un foulard sur les yeux. Il est assis sur une chaise. Ses mains sont attachées derrière son dos. Ses pieds sont également attachés.
Voyons, où est-il et que fait-il ici, dans cette situation? Il tente de se souvenir de sa matinée : en sortant du cours de tennis, il est rentré chez lui...
Non, il est arrivé devant la maison et un homme lui a demandé la direction du Louvre. Il a cru que c'était un touriste.
Après, il se rappelle avoir senti une douleur à la jambe, comme une pointe d'aiguille. Et puis, plus rien.
Simon lève la tête pour tenter de voir à travers le tissu.
Il distingue une chambre sans meubles.
À part une cheminée, il n'y a que sa chaise et lui. Il dirige la tête vers la fenêtre: il fait encore jour, mais quelle heure est-il?
Impossible de le savoir.
En regardant des films ou en lisant des livres qui racontaient des kidnappings, il imaginait toujours que, dans une telle situation, il serait calme et courageux. Mais aujourd'hui, il est terrorisé.
Que fait-il ici? Ses parents ne sont pas riches, alors pourquoi ce rapt? C'est absurde.
Quelqu'un ouvre la porte et entre dans la chambre. Simon retient sa respiration, ses doigts se crispent. Il est immobile comme une statue. Un homme retire le foulard qui lui bande dans les yeux:
Alors, bien dormi?
Qui êtes-vous?
Tu es trop curieux. Ce n'est pas prudent d'être trop curieux.
Alors, que voulez-vous?
Tu sais très bien ce que nous voulons, et tu pourras partir quand tu nous l'auras restitué.
Je ne comprends pas. De quoi parlez-vous?
Ah, je vois. Monsieur se prend pour un héros ! Mais les héros ne vivent pas longtemps, tu sais...
Mes parents n'ont pas d'argent ! Laissez-moi partir !
Plus tard. Quand tu nous auras dit où est l'objet.
Nous avons regardé dans tes vêtements, il n'y est pas. Où l'as-tu mis? Cette affaire est trop périlleuse pour un adolescent comme toi. Ne fais pas l'imbécile ! Tu es trop jeune pour mourir !
Simon tremble de la tête au pied. Alors, l'homme lui met une main sur l'épaule et la serre très fort. Simon se retient pour ne pas crier.
Alors, où est le cube ?
Le cube ? Mais quel cube ?
Celui que tu as pris ce matin dans le jardin des Tuileries. Réponds, et vite !
Le malfaiteur le prend par les cheveux. Simon est persuadé qu'il est victime d'un aliéné, d'un fou qui s'est évadé d'un hôpital psychiatrique. Il se met à trembler encore plus fort.
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