D'Artagnan, qui était resté en retrait, s'avança et se plaça à côté des trois mousquetaires.
- Monsieur, dit-il au garde, vous vous trompez ! Nous sommes quatre.
Porthos le regarda avec surprise.
- Mais vous êtes un enfant ! Vous n'êtes pas mousquetaire.
- Cela est vrai, répondit d'Artagnan. Je n'ai pas l'habit, mais mon cœur est mousquetaire.
- Alors, faisons honneur aux mousquetaires du roi ! trancha Porthos. En garde, Messieurs !
Les combattants se précipitèrent les uns sur les autres. D'Artagnan se battait comme un tigre en fureur. Agile, il surprenait à tout moment ses adversaires. Il parait toutes les attaques, se fendait à font pour mieux toucher. À la fin du combat, un garde resta à terre, mort. Les autres, blessés, se retirèrent. Les trois mousquetaires, heureux, félicitèrent d'Artagnan.
- C'est vrai, reconnut Aramis, vous avez le cœur d'un mousquetaire ! Soyons amis !
- Alors, dit d'Artagnan, tous pour un, un pour tous. Ce sera notre devise.
Et il tendit la main. Les trois mousquetaires firent le même geste et répétèrent d'une seule voix:
- Tous pour un, un pour tous.
À partir de cet instant, les quatre hommes devinrent inséparables. Chaqun savait à tout moment où étaient les autres, et dès que leur service leur laissait un moment de liberté, ils se retrouvaient. On les connaissait dans tous les cabarets et les auberges de Paris, où le meilleur vin leur était réservé.
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