绵密的雨在十月的巴黎显得格外的阴郁
拖着噪音机器拖拉了大半个巴黎
去赴一个超出舒适圈体验的约
下了一夜的决心 依然忐忑
1个半小时
绵密的雨在十月的巴黎显得格外的阴郁
拖着噪音机器拖拉了大半个巴黎
回到一个进入自我时间的倦怠
站在7号线地铁上
风平浪静
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主播 | MAD光日
嘉宾 | 白道明 BAI DAOMING
THE ART SHOW
对谈艺术家,
坦然的坐下来,
和他们说说真心话.
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时间轴:
00:26 某书上的相约过程
03:11 关于艺术家白道明
12:03 展览*风平浪静 与家庭的关系
20:26 关于过往的展览
22:17 坚持在巴黎生活与创作
40:11 网络平台的艺术售卖是否是过度曝光
43:49 聊天的意义
48:29 开心的结尾以及闲聊以及美好的音乐
本期音乐 :
1. Dancing with my phone - HYBS
2. Vital Whales - Unicorn Heads
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关于艺术家
白道明(Bai Dao-Ming)最新展览《风平浪静》(Le vent s’efface, la mer se tait)将于10月15日在IESA艺术空间开幕, 这也是艺术家在巴黎举办的第二次个展。本次展览为音乐管理专业硕士二年级黄俊铭同学的的个人项目。旨在通过对IESA原有展览空间的理解与再塑造,表现艺术家对其总体艺术观念创作的思考。
白道明出生于中国沈阳。自2014年起定居法国,分别毕业于第戎国立高等美术学院(École Nationale Supérieure d’Art de Dijon) 和巴黎-塞尔吉国立高等艺术学院(École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy),现居住并工作于巴黎。
他曾在世界各地举办个人展览,如巴黎Sol画廊的《幽灵》(Fantôme)展和上海WhiteLine画廊的同名展览,以及北京墨海堂画廊的Ombra Cara展览。2019年,艺术家创作了电影《萤火虫》(Luciole),其中核心部分主要在第戎的12世纪罗曼建筑圣菲利贝尔教堂(Église Saint-Philibert de Dijon)拍摄。2020年,尽管疫情影响,电影《萤火虫》获得哥本哈根Luminous Frames电影节奖项,并入选柏林Flash Film电影节官方评选。
2022年,受第戎市邀请,白道明在圣菲利贝尔教堂举办了个人展览《萤火虫》。该展览在欧洲博物馆之夜(Nuit européenne des musées)期间赢得了观众的一致赞誉,并受到了相关机构的高度评价。
此次在IESA举办的新展《风平浪静》,是艺术家对母亲的致敬。他的母亲逝世于2023年10月23日。
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策展人寄语
Quoi ? – L’Éternité
C’est la mer allée
Avec le soleil
Arthur Rimbaud, Fêtes de la patience
海之意象,声响,气味,潮汐圆缺,暗流汹涌,广袤而单调,陈滥却深邃, 包罗了我们记忆平庸舒张于此在的漫长。
此意象自始至终萦绕于艺术家的创作,是主题,动机,遥遥无期的彼方与深不可测的幻梦。
落日映照下波光粼粼,之前狂风骤雨,之后波涛汹涌,像贝多芬月光第二乐章,两个深渊间开出的花儿。刹那宁谧自由,心无旁骛。如若背对未来蒙起眼睛,何尝不是功德无量。
本次展览基于对遗忘这一概念的思考,呈现了一幅怪诞的家族群像。与其承载的鲜活日常相悖,熟悉的元素,人与物,倏忽闯入手足无措的梦境,恰似十九世纪兴起的真人静态画面(Tableau vivant),亦是奇诡梦中运动图景与冷酷记实摄影图像的并置。
对终极意义的找寻总是徒劳,正如对遗忘的对抗。如企盼新生,那么先得去死,Emil Cioran如是说。
沉寂是遗忘的话语。
一切都会过去。炽烈的情感,绵延的思念,深埋在意识丛林无可倾诉的欲望,终究被风吹散,沉入海底。
白日依山尽,黄河入海流。
风平浪静。
Xiaochu SUN
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Quelques mots sur l’exposition
Dans un espace baigné de lumière tamisée, où la pénombre règne en maîtresse, l’exposition
Le vent s’efface, la mer se tait nous invite à un voyage à travers l'oubli et la réminiscence.
Chaque élément de l’ultime œuvre totale semble surgir d'un rêve brumeux, tel un revenant,
une âme en quête de réponses dans un labyrinthe insondable.
Les portraits, figures centrales de l'exposition, sont autant de visages hantés par le temps.
Leurs traits sont distincts, identités floues, indolents, brûlés par les désirs ineffables, marqués
par la perte et la distance. Ils apparaissent comme des ombres errantes, impossibles à saisir, à
l'image de la mémoire elle-même, vulnérable et fugitive.
Au cœur de l'exposition, la mer est omniprésente, symbole d’exubérance et de mystère. Ses
vagues, éternelles et interchangeables, emportent avec elles les souvenirs, les secrets enfouis,
les promesses oubliées. Elle devient le miroir des âmes qui se perdent, englouties par l'oubli,
tout en offrant une promesse, en chuchotant une litanie « tout passera ». Dans ce flux continu,
l’abandon devient leitmotive du cycle universel, un acte crucial vers la transformation,
transfiguration, ou même résurrection ? Ainsi disait Cioran, pour qu’il existe une autre vie, il
faut mourir d’abord.
Nous sommes ainsi conviés à errer dans un espace où chaque recoin est un fragment de
mémoire évanescente, où chaque portrait murmure une histoire mêlée de rêve, de douleur ou
de résilience. Les âmes errantes que l’on croise dans cet espace incertain se dévoilent tour à
tour, offrant une réflexion sur la fugacité de notre existence. S’ouvrent les limbes où aucune
rédemption n’est possible, où tout erre, alors que les cieux et les terres demeurent impassibles.
Tout passera. Une phrase énigmatique qui résonne comme l’invitation à embrasser l'éphémère,
à accepter que, dans ce labyrinthe qu'est l’être, la perte et l'oubli sont des compagnons intimes,
quoique fatidiques, mais peut-être aussi des passages vers d’autres mirages, dont les portraits
sont déjà brûlages.
Le vent s’efface, la mer se tait.
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