Piste 3
• Il est 7 h 24 sur Radio Culture, bonjour Victoria Moreno.
• Bonjour Jérémie, bonjour à tous.
• C’est l’heure de votre chronique Ville en vie comme tous les vendredis. Depuis quelques années à Paris, la municipalité, des associations et des citoyens imaginent une vie en transports alternatifs à la voiture et aux traditionnels transports en commun. Pourquoi les vélos classiques, électriques, la trottinette, la trottinette électrique et même la roue électrique font-ils de plus en plus d’adeptes ? Vous allez nous expliquer ça Victoria.
• Oui, Jérémie, écoutons d’abord une toute nouvelle adepte, Éloïse, 28 ans, une jeune vendeuse à Paris. Depuis le début de l’été, à cause des grèves qui perturbaient son train de banlieue, elle roule chaque jour avec sa bicyclette vintage blanche, 20 km, 10 aller, 10 retour.
• Y a un changement sur mon humeur et mon moral. De voir les gens un peu éteints dans les transports, ça commençait à m’atteindre psychologiquement. J’ai fait le test de prendre une fois le vélo et je me suis sentie carrément plus réveillée, beaucoup plus réactive au travail, et là ça fait deux mois et je sens que mon humeur a vraiment changé. Enfin ça me fait vraiment du bien.
• Vous le verrez sur notre site Internet, beaucoup de ceux qui nous ont répondu à notre enquête sur Twitter sont passés au vélo, et comme Éloïse, ils sont incapables désormais de faire machine arrière. « Un petit mois à vélo et j’ai du mal à envisager mes déplacements autrement. Liberté, rapidité, activité physique, que du bon ! » témoigne par exemple J. Touron. Aux côtés des vélos classiques, on retrouve de plus en plus de transports électriques : vélo, hoverboard, gyropode ou encore skate électrique, et même des roues électriques comme celle de Sylvain, il se dit wheeler, un terme de la culture geek.
• Wheeler ?
• Eh oui pour désigner les usagers, ou plutôt les fans, les adeptes de la gyroroue.
• Ma gyroroue, ça devient des pieds qui roulent ! Je l’utilise tous les jours, on est inséparables, c’est mon moyen de transport, c’est mon terrain de jeu, c’est très amusant. Je me compare à un piéton roulant, c’est génial parce que j’ai redécouvert Paris. Avant, je ne prenais plus le temps de m’aventurer dans les petites rues, et là grâce à la gyroroue, j’ai redécouvert Paris.
• Il a d’ailleurs fait une démonstration en vidéo sur notre page Internet avec un casque sur la tête. Je le précise, car ce n’est pas obligatoire, il existe un vide juridique autour de l’utilisation de ces NVEI, ces nouveaux véhicules électriques.
• Et ces engins, Victoria, constituent une nouvelle façon de vivre en ville.
• C’est une prise de conscience assez récente d’après Nicolas, il vend des vélos et des trottinettes électriques, dans l’ouest de Paris.
• On cherche à changer, on se rend compte que la voiture c’est fini, que les transports en commun ont leurs limites. Les gens veulent avoir cette liberté de pouvoir se déplacer comme ils veulent, en faisant un petit peu de sport et d’avoir la tête à l’air. Ils veulent passer à autre chose, c’est-à-dire rester une heure dans leur voiture, bloqués à un endroit ou payer très cher un stationnement. On se rend compte qu’avec un vélo on met beaucoup moins de temps pour aller d’un point A à un point B. La vitesse moyenne d’un vélo à assistance électrique dans une ville comme Paris c’est 20 km/h, autrement dit, ça va vite ! En ville, le vélo ou le vélo à assistance électrique sont vraiment devenus des objets qui ont leur place.
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