40.她的床的一边有一张用柠檬树木制成的高高的黄色衣柜

40.她的床的一边有一张用柠檬树木制成的高高的黄色衣柜

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(普鲁斯特对弗朗索瓦兹的描写非常精彩,这一段是叙述者对她的第一印象。)

她的床的一边有一张用柠檬树木制成的高高的黄色衣柜,另外还有一张兼作药柜和祭坛的桌子,桌面上放着一尊小小的圣母雕像和一瓶维希矿泉水,下面还有几本祈祷书和一些药方,这样一来,在床上做祷告和养身体就什么也不缺了,既不会错过服胃蛋白酶的时间,也不会耽误做晚祷的工夫。床的另一边沿着窗,看出去就是街道,她从早到晚望着街景,俨然像个波斯王公似的,靠浏览贡布雷的这部正在日复一日往下写,却又可以上溯到远古时代的编年史来解闷,过后还要跟弗朗索瓦兹一起进行评论。

       我和姑妈在一起待上五分钟,她就要打发我走,因为怕我会累着她。她把苍白、憔悴的额头伸给我吻,在早晨的时候,她还没有把前额的假发梳理好,颈椎的骨突看上去就像荆冠上的那些尖尖或是诵经的念珠,她对我说:“行啦,可怜的孩子,去吧,准备望弥撒去吧。要是在楼下遇到弗朗索瓦兹,告诉她说别跟你们玩得太久了,让她一会儿就上来瞧瞧我是不是要什么东西。”
       弗朗索瓦兹虽说服侍了姑妈多年,而且当时也没料到将来有一天会完全到我们家来帮佣,但我们住在那儿的几个月里,她对我姑妈确实有些不怎么尽心。在我小时候,我们还没来贡布雷之前,莱奥妮姑妈每年都是到巴黎姑婆家去过冬的。那时候我跟弗朗索瓦兹还很生疏,每逢元旦去看姑妈,母亲总要事先把一枚五法郎的硬币放在我手心里,对我说:“千万别认错人哟。等听到我说:‘你好,弗朗索瓦兹’,就把这枚硬币给她。到时候我会轻轻地在你胳膊上按一下的。”我们刚迈进姑婆家幽暗的前厅,一眼就瞥见暗头里耸着一顶白得耀眼、熨得笔挺,像是用饴糖做的那般脆生生的无檐高帽,帽子下边是一张预先就在表示感激的笑脸,笑意有如同心圆似的在这张脸上荡漾开来。那就是弗朗索瓦兹,她一动不动地伫立在过道小门的门框里,恰如壁龛里的一尊圣像。我们稍稍适应了这种小教堂的幽暗光线之后,就在她的脸上看到了充满人情味的无私爱心,以及对新年赏钱的期盼在心灵最恰当部位激发起来的对上等人的拳拳敬意。妈妈在我的胳膊上用力捏了一把,大声地说:“你好,弗朗索瓦兹。”一听到这个信号,我松开手指听凭那枚硬币落了下去,被一只局促不安伸将过来的手接个正着。自从我们来到贡布雷以后,弗朗索瓦兹就成了我最熟悉的人了。她喜欢我们,至少在开头几年里,她服侍我们就像服侍我姑妈一样周到,甚至更尽心尽力,因为我们除了属于这个家族的这点魅力以外(她对那种无形之中把一群人维系在一起的血缘关系的敬重,绝不亚于一个古希腊的悲剧诗人),还占了一层便宜,那就是我们并非她平日里寻常服侍的主子。所以,我们在复活节前一天到达贡布雷的那会儿,她迎接我们时有多高兴呵。她口口声声地向我们数落天气怎么还不转晴,其实在那种时令,寒风凛冽本来就是很平常的事。在她唠叨的当儿,妈妈就问候她的家人,问她女儿和侄儿外甥都好吗,外孙乖不乖,打算让他长大以后干什么,小外孙长得像不像外婆。
       等大家都走了以后,妈妈又语气轻柔地跟她谈起她的父母,不厌其详地询问他们在世时的种种生活细节,因为妈妈知道弗朗索瓦兹在双亲去世以后的这些年来,还一直在为他们伤心落泪。

D'un côté de son lit était une grande commode jaune en bois de citronnier et une table qui tenait à la fois de l'officine et du maître-autel, où, au-dessus d'une statuette de la Vierge et d'une bouteille de Vichy-Célestins, on trouvait des livres de messe et des ordonnances de médicaments, tous ce qu'il fallait pour suivre de son lit les offices et son régime, pour ne manquer l'heure ni de la pepsine, ni des Vêpres. De l'autre côté, son lit longeait la fenêtre, elle avait la rue sous les yeux et y lisait du matin au soir, pour se désennuyer, à la façon des princes persans, la chronique quotidienne mais immémoriale de Combray, qu'elle commentait ensuite avec Françoise.

Je n'étais pas avec ma tante depuis cinq minutes, qu'elle me renvoyait par peur que je la fatigue. Elle tendait à mes lèvres son triste front pâle et fade sur lequel, à cette heure matinale, elle n'avait pas encore arrangé ses faux cheveux, et où les vertèbres transparaissaient comme les pointes d'une couronne d'épines ou les grains d'un rosaire, et elle me disait : « Allons, mon pauvre enfant, va-t'en, va te préparer pour la messe ; et si en bas tu rencontres Françoise, dis-lui de ne pas s'amuser trop longtemps avec vous, qu'elle monte bientôt voir si je n'ai besoin de rien. »

Françoise, en effet, qui était depuis des années à son service et ne se doutait pas alors qu'elle entrerait un jour tout à fait au nôtre, délaissait un peu ma tante pendant les mois où nous étions là. Il y avait eu dans mon enfance, avant que nous allions à Combray, quand ma tante Léonie passait encore l'hiver à Paris chez sa mère, un temps où je connaissais si peu Françoise que, le 1er janvier, avant d'entrer chez ma grand'tante, ma mère me mettait dans la main une pièce de cinq francs et me disait : « Surtout ne te trompe pas de personne. Attends pour donner que tu m'entendes dire : « Bonjour Françoise » ; en même temps je te toucherai légèrement le bras. » À peine arrivions-nous dans l'obscure antichambre de ma tante que nous apercevions dans l'ombre, sous les tuyaux d'un bonnet éblouissant, raide et fragile comme s'il avait été de sucre filé, les remous concentriques d'un sourire de reconnaissance anticipé. C'était Françoise, immobile et debout dans l'encadrement de la petite porte du corridor comme une statue de sainte dans sa niche. Quand on était un peu habitué à ces ténèbres de chapelle, on distinguait sur son visage l'amour désintéressé de l'humanité, le respect attendri pour les hautes classes qu'exaltait dans les meilleures régions de son coeur l'espoir des étrennes. Maman me pinçait le bras avec violence et disait d'une voix forte : « Bonjour Françoise. » À ce signal mes doigts s'ouvraient et je lâchais la pièce qui trouvait pour la recevoir une main confuse, mais tendue. Mais depuis que nous allions à Combray je ne connaissais personne mieux que Françoise ; nous étions ses préférés, elle avait pour nous, au moins pendant les premières années, avec autant de considération que pour ma tante, un goût plus vif, parce que nous ajoutions, au prestige de faire partie de la famille (elle avait pour les liens invisibles que noue entre les membres d'une famille la circulation d'un même sang, autant de respect qu'un tragique grec), le charme de n'être pas ses maîtres habituels. Aussi, avec quelle joie elle nous recevait, nous plaignant de n'avoir pas encore plus beau temps, le jour de notre arrivée, la veille de Pâques, où souvent il faisait un vent glacial, quand maman lui demandait des nouvelles de sa fille et de ses neveux, si son petit-fils était gentil, ce qu'on comptait faire de lui, s'il ressemblerait à sa grand'mère.

Et quand il n'y avait plus de monde là, maman qui savait que Françoise pleurait encore ses parents morts depuis des années, lui parlait d'eux avec douceur, lui demandait mille détails sur ce qu'avait été leur vie.

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用户评论
  • 希望的微光

    好特呀,怎么样我才听的懂?

  • 布衣女0916